dimanche 8 mai 2011

Rapport de la CCI, 2000


Le maintien d'une Halle à vocation alimentaire : proposition de trois scénarios pour son évolution.


A la demande de la Ville de Lyon, la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon a mené entre juillet et septembre 2000 une étude sur le quartier de la Martinière (CCI, 2000) avec un double objectif :
  • connaître l'offre alimentaire du quartier et son évolution
  • fournir des axes de réflexion quant au devenir de la halle.

L'enquête, déjà ancienne, réalisée auprès d'un échantillon sélectif (48 chefs d'entreprise dont 14 alimentaires) a posé les bases d'une évolution du système de gestion de la Halle de la Martinière.


L'étude de la CCI montre qu'à la fin des années 90, "la Halle joue encore un rôle structurant sur ce créneau alimentaire, même si son influence est de moins en moins importante".

85% de la clientèle de la Halle provient du quartier, 10% de Lyon dont Saint-Paul et 5% est de passage.

Des craintes émanent des chefs d'entreprises du secteur alimentaire : un tiers d'entre eux ressent une influence néfaste des marchés Croix-Rousse mais surtout Saint-Antoine. Ils insistent également sur les difficultés pour accéder au quartier, la présence d'une clientèle vieillissante et la tendance à la "nocturnisation" du quartier.

La CCI mentionne pourtant que "la clientèle actuelle du quartier représente un potentiel intéressant dans l'optique d'un repositionnement alimentaire fortement orienté service, choix, et qualité des produits". Néanmoins, cet argument est peu étayé.


De nombreuses remarques font état de la disparition regrettable du marché forain qui se trouvait sur cette place, qui apparemment jouait un rôle très important sur le quartier en complémentarité avec les commerces environnants :
L'idée d'une synergie entre les trois places du quartier (Sathonay, Rambaud, Rey) renforcée par une signalétique lisible, un éclairage urbain efficace et la piétonisation de la rue Hippolyte Flandrin est une idée intéressante sachant qu'en outre la Halle se trouverait au cœur de ce réaménagement.

Concernant spécifiquement la Halle de la Martinière, 42% des chefs d'entreprise interrogés sont favorables au maintien de sa vocation alimentaire et souhaitent son entretien, sa rénovation et la relance de son activité. 21% constatent qu'elle a perdu son attractivité, 12% jugent qu'il faut modifier sa vocation et 9% considèrent qu'il faut l'ouvrir et l'éclairer.


En conclusion, la CCI définit plusieurs scénarios pour le devenir de la Halle, tout en confirmant sa vocation alimentaire :
  • scénario 1 : maintien du fonctionnement actuel tout en investissant fortement pour la rénovation, et en recherchant de nouveaux commerçants caractérisés par la qualité et le service,
  • scénario 2 : maintien du fonctionnement actuel avec les mêmes critères que précédemment en ce qui concerne le profil des commerces, mais en concédant la gestion de la Halle à un privé,
  • scénario 3 : abandon de l'équipement et de son fonctionnement actuel au profit d'une enseigne très orientée produits frais, prêt à consommer et services divers.

Ce rapport de la CCI semble indiquer que la revitalisation de la Halle de la Martinière doit être repensée dans un contexte plus global de développement du secteur compris entre les places Rambaux, Rey, Sathonay.


Il souffre également d'un manque de données en ce qui concerne les besoins des habitants du quartier, ce qui justifie la mise en place d'un questionnaire par le Collectif pour appréhender les attentes des habitants.


D'après CCI, 2000, Diagnostic du commerce de quartier de la Martinière, Lyon 1er, 23 pages.



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