lundi 11 juillet 2011

700 000 .. qui dit mieux ?



Un étrange encart concernant la halle de la Martinière a été publié dans un numéro spécial de Marianne, consacré au bilan de Gérard Collomb (*).

Étrange, car on peut s’étonner de la publication par la presse du nom du favori d’un futur appel d’offre, quelques temps avant son lancement...





Les Verts démentiraient leur implication dans ce tour de table pour une alternative économiquement viable : malgré une intervention au cours d'une séance du Conseil au Grand Lyon (voir cette brêve) les Verts ne sont par partie prenante de cette initiative.
 
Le nom du candidat en revanche n’est guère une surprise, on l’a déjà entendu ici ou là. Décrit comme "un homme de marketing qui travaille pour les chaînes de restauration" , il s’agit du fondateur de Good and Food Ideas et de la Communauté du gout.



Le titre de l'encart hélas situe bien la direction que pourrait prendre ce dossier : une affaire de chiffres.

On rappelle que pour fonctionner normalement, la halle de la Martinière a surtout besoin que son gestionnaire en ait la volonté. Le montant minimal des travaux est difficile à définir puisque la halle est déjà "économiquement viable" en l’état.

Loin d'un marketing clinquant, autant que d'une ville franchisée, il existe pourtant un autre standard : celui d'une simple halle.
Dans bien des villes, ce modèle permet à un commerce alimentaire ordinaire d'exister, un commerce qui n'a besoin ni de nouveaux concepts, ni d'une nouvelle mainmise de la grande distribution.

Récemment de nouveaux objectifs ont été affichés par la mairie : la volonté de soutenir un commerce responsable, une distribution de produits issus des circuits courts et de l'agriculture biologique ou raisonnée.
On a bien du mal à saisir la cohérence entre cette annonce et celle d'un commerce de prestige, on a surtout bien du mal à comprendre la logique qui mène de cette volonté à la décision d'une privatisation...
Le montant d’une réfection, raisonnable ou pas, restera toujours infime face aux dizaines de millions d’euros consacrés au rayonnement international de la ville… un confetti qui permettrait pourtant la survie d’un équipement public cher à des habitants, qui ne souhaitent ni des effets du marketing, ni d’un supermarché.



(*) Marianne n°739 du 18 au 24 juin 2011, dossier Lyon – Le vrai bilan de Gérard Collomb

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